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La vie de député européen

 

Le député européen Marc Joulaud explique aux délégués ce qu’est concrètement la vie d’un parlementaire. Une semaine par mois il est à Strasbourg et siège au Parlement. Le reste du temps il est à Bruxelles et participe à deux commissions concernant la culture et les régions. Il souligne l’importance de l’anglais, il prend actuellement des cours pour se remettre à niveau et a plusieurs collaborateurs pour l'aider à préparer les sujets avant de proposer des résolutions en commissions. 

 

C'est la première fois que le dèputé assiste à une session du PEJ. 

Le député s'est ensuite prêté au jeu des questions-réponses avec les élèves.

 

Comment vous voyez l'avenir de l’Union européenne?

 

Je suis confiant, je n’imagine pas un retour en arrière. Le plus important pour l'UE c'est la paix, ensuite la démocratie et les droits de l’Homme qui sont respectés partout et notre monnaie commune est une avancée considérable. Bien sûr, la situation de certains pays comme la Grèce, l’Espagne ou l’Italie est compliquée concernant les différences du droit du travail et les difficultés économiques. L'UE doit aussi faire face à un nouveau problème, les migrations massives du sud méditerranné vers Europe. Nous avons besoin rapidement d'une politique sur nos frontières. Mais aujourd’hui le continent européen est le 1er continent au monde.

 

Quel est votre avis sur l'évolution union fédérale?

Je pense que l'UE ne sera jamais comme les États-Unis. 

 

Après la victoire des conservateurs, pensez vous qu'une sortie de la Grande Bretagne de l'Union est possible?

Je n’y crois pas. Je pense qu’ils ne veulent pas sortir, car ils perçoivent des fonds de l'UE. Les chefs d’entreprise non plus ne croient pas à une sortie de l'Europe tout comme le personnel politique.

 

Comment avez-vous eu l'idée de faire de la politique?

J'ai obtenu un Bac L en Mayenne puis je suis allé à la fac de droit, et j'ai eu un déclic. Avant je n'aimais pas vraiment l'école mais ensuite j'ai eu des mentions. Après je suis allé à Science-Po. J'ai commencé la politique après avoir répondu à une annonce du maire de Sablé-sur-Sarthe, François Fillon. Je l'ai accompagné dans ses différents mandats. Je suis devenu son suppléant à l'Assemblée Nationale, puis Mr Fillon m'a encouragé à me présenter à la mairie de Sablé puis à devenir député européen.

 

Ne pensez-vous pas que les partis extrémistes veulent démonter l’Europe de l’intérieur?

Non, parce qu'ils sont quand même isolés dans les instances européennes. Les partis comme le FN ne sont pas assez nombreux pour former des groupes, ils n'arrivent pas à avoir de l'influance. Je ne suis pas trop inquiet concernant leur pouvoir au sein de l’Europe, par contre je suis inquiet par le discours que ces partis tiennent devant les citoyens.

 

À propos de la collaboration droite-gauche au niveau européen, est-ce que c'est un atout ou un paradoxe, cela ne donne pas de réelles directions à l’Europe?

 

Il faut défendre un intérêt plus grand que la France, celui de l'Europe. Nous ne sommes pas toujours d’accord mais on s'accorde sur des sujets sur lesquels il y des vrais objectifs. C’est moins simple que la majorité absolue, mais le débat est un enrichissement. 

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